A la suite de la polémique liée au financement des fêtes de Bayonne
par l'entreprise Alain Afflelou, 30millionsdamis.fr a interrogé Thierry
Hély, porte-parole de la Fédération des Luttes pour l'Abolition des
Corridas (Flac), dont Reha Hutin, Présidente de la Fondation, est membre
du Comité d’honneur.
Le droit de réponse formulé par l’enseigne Alain Afflelou à propos de
son soutien financier aux fêtes de Bayonne (64), a suscité de très
nombreuses réactions. Un tollé qui n’a pas surpris Thierry Hély,
porte-parole de la Flac : « Même si Alain Afflelou conteste sponsoriser la corrida, il ne dit à aucun moment qu’il est contre »
analyse-t-il. Une réponse considérée donc comme trop timide par les
anti-corrida, qui attendaient - comme le montrent leurs différents
commentaires déposés sur plusieurs sites Internet ou réseaux sociaux -
davantage de clarté de la part du lunetier. Que reproche-t-on à Alain
Afflelou ? Un soutien financier à hauteur de 500 000 euros aux
traditionnelles Fêtes de Bayonne qui se tiennent chaque année à la fin
du mois de juillet dans la cité basque.
Préjudiciable en termes d’image
Pour Thierry Hély, « l’amalgame entre les fêtes
et la corrida est entretenu à dessein par le lobby tauromachique qui
souhaite donner l’image d’un spectacle populaire. Or il faut rappeler
que 95 % des visiteurs ne mettent pas les pieds dans les arènes, mais
sont là pour s’amuser ». Le lien entre les deux événements est ténu, et la somme d’argent versée par l’entreprise d’optique reste selon lui « associée à la torture d’animaux innocents à l’arme blanche ».
Les commentaires relevés sur 30millionsdamis.fr et sur les différents
réseaux sociaux vont dans ce sens et selon Thierry Hély, « ce lien apparaît désormais préjudiciable en termes d’image pour cette entreprise qui mise pourtant sur de très nombreuses campagnes de publicité ».
Economie déficitaire
Comme l’indique la Flac, la mairie de Bayonne a
accusé un déficit de 400 000 euros en 2011 dans l’organisation et la
tenue des corridas. Un constat loin d’être isolé car, comme le rappelle
fréquemment l’organisation, l’économie de la corrida est lourdement
déficitaire en France et ne peut subsister sans subventions publiques et
financements privés.
Si, dans son communiqué, Alain Afflelou précise qu’il « a
expressément demandé que l’argent versé à cette manifestation ne soit
pas utilisé dans l’organisation de corridas ou toute autre manifestation
impliquant des animaux », le porte-parole de la FLAC répond que « l’utilisation
de cette somme demeurera dans l’opacité la plus complète. On ne sait
pas qui la reçoit, qui la gère, ou encore comment elle sera répartie ».
Lui et tous les partisans de la lutte contre les corridas attendent désormais plus de l’homme d’affaires : « un véritable démenti public ».
Affiche : Véronique.
Source : 30MA.
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