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jeudi 19 avril 2012

Les anti-corrida répondent à Alain Afflelou...

A la suite de la polémique liée au financement des fêtes de Bayonne par l'entreprise Alain Afflelou, 30millionsdamis.fr a interrogé Thierry Hély, porte-parole de la Fédération des Luttes pour l'Abolition des Corridas (Flac), dont Reha Hutin, Présidente de la Fondation, est membre du Comité d’honneur. 

 Le droit de réponse formulé par l’enseigne Alain Afflelou à propos de son soutien financier aux fêtes de Bayonne (64), a suscité de très nombreuses réactions. Un tollé qui n’a pas surpris Thierry Hély, porte-parole de la Flac : « Même si Alain Afflelou conteste sponsoriser la corrida, il ne dit à aucun moment qu’il est contre » analyse-t-il. Une réponse considérée donc comme trop timide par les anti-corrida, qui attendaient - comme le montrent leurs différents commentaires déposés sur plusieurs sites Internet ou réseaux sociaux - davantage de clarté de la part du lunetier. Que reproche-t-on à Alain Afflelou ? Un soutien financier à hauteur de 500 000 euros aux traditionnelles Fêtes de Bayonne qui se tiennent chaque année à la fin du mois de juillet dans la cité basque.


Préjudiciable en termes d’image 

Pour Thierry Hély, « l’amalgame entre les fêtes et la corrida est entretenu à dessein par le lobby tauromachique qui souhaite donner l’image d’un spectacle populaire. Or il faut rappeler que 95 % des visiteurs ne mettent pas les pieds dans les arènes, mais sont là pour s’amuser ». Le lien entre les deux événements est ténu, et la somme d’argent versée par l’entreprise d’optique reste selon lui « associée à la torture d’animaux innocents à l’arme blanche ».

Les commentaires relevés sur 30millionsdamis.fr et sur les différents réseaux sociaux vont dans ce sens et selon Thierry Hély, « ce lien apparaît désormais préjudiciable en termes d’image pour cette entreprise qui mise pourtant sur de très nombreuses campagnes de publicité ».
Economie déficitaire
 
Comme l’indique la Flac, la mairie de Bayonne a accusé un déficit de 400 000 euros en 2011 dans l’organisation et la tenue des corridas. Un constat loin d’être isolé car, comme le rappelle fréquemment l’organisation, l’économie de la corrida est lourdement déficitaire en France et ne peut subsister sans subventions publiques et financements privés. 

Si, dans son communiqué, Alain Afflelou précise qu’il « a expressément demandé que l’argent versé à cette manifestation ne soit pas utilisé dans l’organisation de corridas ou toute autre manifestation impliquant des animaux », le porte-parole de la FLAC répond que « l’utilisation de cette somme demeurera dans l’opacité la plus complète. On ne sait pas qui la reçoit, qui la gère, ou encore comment elle sera répartie ».
Lui et tous les partisans de la lutte contre les corridas attendent désormais plus de l’homme d’affaires : « un véritable démenti public ». 


Affiche : Véronique.
Source : 30MA.

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